Au fût ou en bouteille, La Nation’Ale 2020 est arrivée !

A Thorame-Basse dans les Alpes-de-Haute-Provence (04), la Ferme-Brasserie Cordoeil a brassé sa Nation'Ale © Cordoeil

L’idée a germé pendant le confinement : les adhérents au Syndicat National des Brasseurs indépendants étaient invités à brasser une bière de récolte comme signe de la relance de l’activité des brasseries après une période morose. Une centaine de brasseries a participé à cette opération, appelée à se renouveler l’an prochain.

Cette bière a été brassée courant septembre, au moment où, dans les houblonnières, l’activité battait son plein. Car une bière de récolte est brassée… au moment de la récolte, au moment où le houblon est à maturité. Ce sont des cônes de houblon frais (non séché) qui sont utilisés. Tout va donc très vite entre le moment où la liane de houblon est coupée et le moment où les cônes sont ajoutés au moût de bière dans la cuve du brasseur. « Les fleurs de houblons ont été utilisées par les brasseurs juste après la cueillette, sans être séchées ni conditionnées, permettant ainsi de révéler le parfum végétal et la fraîcheur de la plante, en provenance directe de la houblonnière » , explique le SNBi dans un communiqué.

Le syndicat a baptisé sa bière de récolte la Nation’Ale, invitant tous ses adhérents à se joindre à cette démarche de grande « collab' » nationale. C’est Daniel Thiriez, vice-président du SNBi et délégué régional Hauts-de-France, qui a élaboré le cahier des charges et le process de mise en œuvre. Une centaine de brasseries, majoritairement adhérente au syndicat, a brassé la Nation’Ale, se fournissant au maximum chez les producteurs locaux de houblon et, pourquoi pas, de céréales.

La Nation’Ale est commercialisée depuis le 12 octobre, chez les brasseurs participants et chez les cavistes. Fort du succès de cette première édition, le Syndicat National des Brasseurs indépendants annonce déjà qu’il renouvellera l’opération l’an prochain. Ainsi, la 2e semaine d’octobre devient LE rendez-vous annuel des brasseurs adhérents du SNBi qui met en lumière un « style » ancien (non répertorié au BJCP, ndlr.) et peut-être oublié, celui des bières de récolte.