La moitié des Français transforment leur consommation d’alcool pendant la grossesse de leur partenaire [ÉTUDE]

© Luciana Ferraz

53 % des hommes ont volontairement cessé ou diminué leur consommation d’alcool pour soutenir leur partenaire durant sa grossesse. Mais 27 % des femmes continuent de consommer de l’alcool.

Comme chaque année depuis 2019, à l’occasion du 9 septembre, Journée Internationale de Sensibilisation au Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF), l’association SAF France a lancé son SAFTHON. Cette campagne nationale mobilise un réseau national de centres médicaux, sociaux, et sportifs afin de sensibiliser le plus grand nombre à ce sujet. Ainsi, la campagne touche directement les publics concernés à travers des outils pédagogiques et des actions locales.

Une étude SAF France / OpinionWay*, réalisée à l’occasion du SAFTHON, sur le comportement des compagnons, révèle que 53 % des hommes ont volontairement cessé ou diminué leur consommation d’alcool pour soutenir leur partenaire durant la période de grossesse. Dans le détail, 8 % des hommes interrogés déclarent arrêter de boire de l’alcool pendant la grossesse de leur partenaire ; 45 % déclarent diminuer leur consommation pour soutenir leurs compagnes enceintes ; 31 % n’ont pas arrêté ou diminué leur consommation d’alcool et 16 % n’ont rien changé car ils ne consomment pas d’alcool. « Ces chiffres sont encourageants et témoignent de l’impact positif de nos campagnes de sensibilisation, affirme le Dr Denis Lamblin, président de SAF France. Ils démontrent que les actions menées, en régions et au niveau national se traduisent par des changements concrets dans les comportements familiaux. Dès le désir de grossesse, l’implication des pères est essentielle pour soutenir les futures mères dans une grossesse sans alcool. »

Cependant, une autre étude SAF France / OpinionWay** de septembre 2023 révèle un chiffre plus inquiétant : 27 % des françaises continuent de consommer de l’alcool durant leur grossesse, même après avoir appris qu’elles étaient enceintes. Principale raison évoquée : elles ne connaissent pas les réelles conséquences de l’alcoolisation fœtale. « Chaque année en France, il est estimé que 15 000 bébés naissent avec des troubles causés par l’alcoolisation fœtale, un nombre alarmant qui reflète la première cause de handicap évitable, rappelle l’association Prévention et Modération dans un communiqué. Ces troubles peuvent entraîner des handicaps à vie en termes de santé, de développement cognitif et de comportement social. » Pour faire baisser ce chiffre, Prévention et Modération soutient SAF France depuis 2019 et participe à diffuser le plus largement possible ce message simple : « Zéro alcool pendant la grossesse. »

* Etude réalisée auprès de 344 papas d’enfants de moins de 3 ans. L’échantillon a été constituée selon la méthode des quotas, au regard des critères d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de région/département de résidence du 18 juillet au 1er aout 2023.
** Etude réalisée auprès de 1 001 parents d’enfants de moins de 3 ans résidant en métropole et de 505 parents d’enfants de moins de 3 ans résidant dans les DROM L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de région / département de résidence. Les interviews ont été réalisées du 18 juillet au 1er août 2023 pour l’échantillon métropolitain et du 18 au 26 juillet 2023 pour l’échantillon ultramarin. ■