A l’aube de la saison estivale, la Brasserie Dubuisson est inquiète ! Pas moins de 34 postes sont à pourvoir dans ses établissements de Tournai, Ath, Pipaix, Mons, Charleroi et Louvain-la-Neuve. Leur bon fonctionnement est menacé.
Conséquence de la fermeture des bars et restaurants pendant la crise sanitaire : les professionnels peinent à recruter. Cette pénurie de personnel « ne permet pas à la Brasserie Dubuisson d’entrevoir la saison sereinement » , alerte un communiqué. Dans les six établissements de la Brasserie Dubuisson en Belgique (Trolls & Bush ou Brasse Temps), quelques 34 profils sont signalés manquants. « Un manquement important qui menace fortement le fonctionnement des établissements » , s’inquiète Dubuisson face à cette situation inédite.
« Ce manque de personnel représente en moyenne 20 % de nos équipes, commente Gérald Deschamps, directeur opérationnel des établissements de la Brasserie Dubuisson. Nous recherchons des profils dans tous les domaines, il nous manque des managers de restaurant, des chefs de salle, des commis de salle, des plongeurs, des commis de cuisine ou encore des agents d’accueil… Cela devient très compliqué de gérer et de faire tourner nos établissements dans ces conditions. D’autant que la haute saison commence et que nous nous attendons à de grosses fréquentations cet été. »
La situation d’autant plus incompréhensible que la Brasserie Dubuisson semble ressembler à l’employeur modèle. « Elle dispose d’établissements modernes et de renommée ainsi qu’un cadre de travail très qualitatif, poursuit le communiqué. Outre ces arguments, elle compte également sur une politique de recrutement attractive. Les salaires nets proposés sont extrêmement intéressants. Avec, par exemple, un salaire minimal avoisinant les 1 800 € nets pour un serveur. En plus de son salaire net, ce dernier peut encore compter sur le système d’heures supplémentaires défiscalisées qui lui permet d’ajouter plus de 350 € nets par mois à son revenu. » De plus, Dubuisson propose d’autres avantages comme l’aménagement du temps de travail en semaine de 4 jours. « La politique de recrutement ne met aucune barrière à l’embauche, à savoir qu’aucune compétences et qualifications ne sont requises pour certains profils. Seules le savoir-être et la motivation comptent. Des plans de formations sont ensuite élaborés afin que les nouvelles recrues soient aiguillées dans leurs tâches et qu’un service de qualité soit assuré. Une fois intégrées dans la structure, les possibilités d’évolutions sont réelles pour ces travailleurs. »
Dans l’immédiat, Dubuisson redoute de devoir réduire la capacité d’accueil de ses établissements ou de revoir ses jours d’ouverture. La Brasserie interpelle donc le monde politique et les représentants du secteur Horeca. « Il est grand temps de faire bouger les lignes et d’adopter des mesures efficaces pour favoriser l’emploi dans la filière… Sans quoi celle-ci risque de mourir à petit feu » , alerte Dubuisson.
En attendant, la Brasserie appelle toute personne intéressée à postuler. L’ensemble des offres est disponible ICI. ■
Journaliste radio depuis plus de 25 ans, Olivier Malcurat est entré dans l’univers de la bière en 2018 lorsqu’il crée Le Pod’capsuleur, le podcast qui aime la bière et les brasseurs. En juillet 2020, il lance Bière Actu, un site d’information indépendant et participatif, basé sur un concept à trois voix : journalistes, experts et professionnels.