Conséquence directe de la crise sanitaire internationale : le brasseur hollandais va supprimer 8 000 postes à travers le monde. Après 2,1 milliards d’euros de bénéfices en 2019, Heineken enregistre une perte nette de 204 millions en 2020 et une chute des ventes de 17 %.
En réaction aux conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur ses ventes, le numéro deux mondial de la bière met un sérieux tour de vis et supprime 8 000 emplois à travers le monde, soit environ 10 % de ses 85 000 salariés. Dolf van den Brink, PDG du groupe depuis avril dernier, précise que « ces suppressions de postes s’intègrent dans des efforts plus globaux pour remodeler Heineken, avec l’objectif de réaliser 2 milliards d’euros d’économies d’ici à 2023. » Cette restructuration concerne aussi bien les implantations du brasseur hollandais à travers le monde qu’à son siège d’Amsterdam (NL).
Heineken, qui présentait ce mercredi ses résultats annuels, accuse une chute des ventes de 17% à 23 milliards d’euros, liées notamment à la fermeture des bars et restaurants dans de nombreux pays. « La pandémie de Covid-19 et les mesures gouvernementales continuent à avoir un impact sur nos marchés et notre activité » , affirme Heineken dans un communiqué.
Quel impact en France ?
Dans l’Hexagone, Heineken emploie 1 400 personnes. 85 postes devraient être supprimés, notamment dans les fonctions commerce et support. En revanche, les effectifs des trois usines du groupe en France, à Mons-en-Baroeul (59), Schiltigheim (67) et Marseille (13) ne seraient pas impactées. ■
Journaliste depuis plus de 25 ans, Olivier Malcurat entre dans l’univers de la bière en 2018 avec Le Pod’capsuleur, le podcast qui aime la bière et les brasseurs. En juillet 2020, il lance Bière Actu, un site d’information indépendant et participatif à trois voix : journalistes, experts et professionnels.