La brasserie belge St. Bernardus annonce l’arrivée de sa première bière collaborative, brassée avec la brasserie allemande Weihenstephan, dont elle est l’importateur en Belgique.
Cela fait bientôt dix ans que la brasserie St. Bernardus (Watou, BE) est devenu l’importateur officiel des bières Weihenstephan (Freising, DE) en Belgique. Les deux brasseries partagent une même vision : la tradition et l’innovation. Si pour St. Bernardus cette collab’ est une première dans son histoire, ça n’est jamais que la deuxième pour Weihenstephan, qui avait produit, en 2018, une bière baptisée ‘Braupakt’, en collaboration avec les pionniers californiens de Sierra Nevada.
Six ans plus tard, le projet ‘Braupakt’ connaît un nouveau chapitre avec la brasserie belge, l’idée était de produire une bière filtrée forte de haute fermentation. « L’union des deux philosophies brassicoles, chacune avec son ADN spécifique, donne une bière totalement inédite, explique St. Bernardus dans un communiqué. Les matières premières offrent le meilleur des deux pays : le houblon de la région de Poperinge, la levure unique de Weihenstephan, le malt bavarois et l’eau de Freising. Comme toutes les bières allemandes, le breuvage a été brassé selon le Reinheitsgebot*. »
La Braupakt 2024 (6,5 % alc/vol) présente « une robe dorée intense, un profil fruité prononcé et des notes de levure caractéristiques » , décrit St. Bernardus. Les brasseries ont souhaité donner à cette bière un charme élégant et raffiné. Elle est accompagnée d’un verre sphérique représentant le caractère belge et mettant en valeur les différents arômes. Sur l’étiquette, les deux visages des brasseries fraternisent, le sourire aux lèvres.
« Nous avons trouvé en St.Bernardus un partenaire idéal pour la deuxième édition de la Braupakt, se réjouit Marcus Englet, responsable des exportations de la brasserie Weihenstephan. Comme nous, cette brasserie place la qualité de ses bières avant tout et elle a fait preuve d’un grand souci du détail dans ce projet. Avec la Braupakt 2024, nous sommes parvenus à créer une collaboration unique en son genre : une bière basée sur un style belge qui a non seulement été produite avec des ingrédients des deux pays, mais aussi avec la grande expertise de deux philosophies de brassage. »
« Nous privilégions vraiment la qualité sur la quantité, affirme Marco Passarella, directeur des ventes de St. Bernardus. Nous partagions la même vision : nous ne pouvions pas nous contenter d’une bière dont nous n’étions pas satisfaits à 110 %. Et nous avons réussi à créer un sublime breuvage qui peut rivaliser avec les meilleures bières. »
Les deux brasseries ont déjà prévu de brasser une autre bière ensemble, en 2025, mais cette fois-ci dans les cuves de St. Bernardus. En attendant, la Braupakt 2024 est d’ores et déjà disponible en bouteille 33 cl, en casiers 24 x 33 cl et en fût 30 L. ■
* Reinheitsgebot se traduit littéralement ‘loi de pureté’. Selon cette loi datant de 1516, l’eau, le houblon, le malt et la levure sont les seuls ingrédients autorisés dans la bière. A l’origine, elle avait trois objectifs : protéger les consommateurs contre la hausse des prix, interdire l’utilisation du blé afin que davantage de pain puisse être produit et empêcher les brasseurs peu scrupuleux d’utiliser des ingrédients toxiques en guise de conservateurs ou d’aromatisants. Il s’agit de la plus ancienne loi alimentaire au monde et elle atteste aujourd’hui la qualité des bières bavaroises. ■
Journaliste radio depuis plus de 25 ans, Olivier Malcurat est entré dans l’univers de la bière en 2018 lorsqu’il crée Le Pod’capsuleur, le podcast qui aime la bière et les brasseurs. En juillet 2020, il lance Bière Actu, un site d’information indépendant et participatif, basé sur un concept à trois voix : journalistes, experts et professionnels.