Malgré la réouverture des terrasses, le syndicat affirme que, cette année, 36 M de demis de bière, soit 90 000 HL, sont voués à la destruction. La longue période de fermeture des bars et restaurants a empêché les brasseurs d’écouler leurs stocks.
Si les brasseurs se sont démenés pour commercialiser, souvent à prix réduits, la bière en fûts (growlers), leurs efforts n’auront pas permis d’épuiser les stocks. « De nombreux brasseurs se retrouvent avec des stocks de bières dont les dates limites arrivent à échéance et beaucoup ont déjà jeté des fûts et des bouteilles » , assure le Syndicat National des Brasseurs indépendants dans un communiqué.
Selon le syndicat, près de 1 brasseur indépendant sur 2 a déjà jeté de la bière. Dans 90 % des cas, il s’agissait de bière conditionnée en fûts. Et plus de 1 brasseur sur 2 indiquent qu’ils vont devoir jeter de la bière dans les jours à venir. Car contrairement aux bières industrielles, la bière artisanales ne sont généralement pas pasteurisées. Et certaines bières, notamment les plus houblonnées, doivent être consommées rapidement. Leur date de durabilité minimale est donc plus courte.
Le SNBi estime qu’en 2020, suite à la première vague de la pandémie, les brasseurs indépendants avaient déjà détruit de la bière qui avait été en partie compensée par une aide sectorielle de 4,5 M €. Pour 2021, le SNBi demande un nouveau soutien au Ministre de l’Agriculture et la prise en charge des volumes de bière réellement détruits à hauteur de 50 € / HL.
Déjà, le 29 avril, le syndicat historique, Brasseurs de France, avait sollicité une aide supplémentaire de 15 M €. ■
Journaliste radio depuis plus de 25 ans, Olivier Malcurat est entré dans l’univers de la bière en 2018 lorsqu’il crée Le Pod’capsuleur, le podcast qui aime la bière et les brasseurs. En juillet 2020, il lance Bière Actu, un site d’information indépendant et participatif, basé sur un concept à trois voix : journalistes, experts et professionnels.