Brasseurs de France demande au gouvernement une aide supplémentaire de 15 millions d’euros

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Plus d’un an après le début de la crise sanitaire et neuf mois cumulés de fermeture des cafés-hôtels-restaurants, les brasseurs français demandent une nouvelle aide de crise de 15 millions d’euros.

Depuis le premier confinement, la fermeture de nombreux débouchés pour la bière française et la baisse de la consommation ont des conséquences majeures pour tous les brasseurs, les entrepositaires-grossistes et l’ensemble de la filière brassicole.

Ainsi, les producteurs de houblon français, en pleine réorganisation depuis 2019 pour répondre à la demande des brasseurs en houblon local avec la mise en culture de nouvelles variétés et surfaces, se retrouvent avec des stocks très importants non écoulés, qui mettent à mal le redéploiement engagé.

De leurs côtés, les brasseurs français estiment désormais que plus de 30 millions de litres de bières, essentiellement en fûts, à l’issue des deuxième et troisième confinements, ne seront plus consommables à la réouverture des terrasses des cafés, hôtels, restaurants après le 19 mai prochain.

Brasseurs de France sollicite auprès du gouvernement une nouvelle aide de crise de 15 millions d’euros pour permettre à la filière brassicole française de surmonter cette nouvelle épreuve. Comme lors du premier confinement, le syndicat a officiellement saisi le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie.

« La situation est inchangée par rapport à l’an dernier, estime Matthias Fekl, Président de Brasseurs de France. Les mêmes causes créant les mêmes effets, les brasseurs ont besoin d’aides identiques et d’une ouverture rapide des établissements. Je ne doute pas que, comme depuis le début de la crise, le gouvernement sera aux côtés des brasseurs français. »

Tandis que la plupart des autres pays d’Europe ont déjà rouvert les terrasses des cafés, hôtels et restaurants, ou s’apprêtent à le faire, Brasseurs de France appelle le gouvernement à rouvrir les terrasses, dans le respect des protocoles sanitaires, dès le 19 mai prochain sans distinctions territoriales. Le syndicat estime que moins d’un établissement sur quatre dispose d’une terrasse, et que l’ouverture par département du CHR ne serait pas favorable à une reprise fiable et vitale de l’activité.