Après deux années de crise sanitaire qui ont fragilisé les entreprises, les brasseurs français font face à une augmentation inédite de leurs coûts de production, conséquence du contexte inflationniste dû à la situation ukrainienne.
Malgré le plan de résilience annoncé par le Gouvernement le 16 mars dernier, les brasseurs français ne pourront pas supporter seuls cette situation, sans conséquences économiques et sociales. « Entre l’envolée du prix des matières premières, des emballages, du transport et de l’énergie, les coûts de production de nos entreprises explosent » , rappelle le syndicat dans un communiqué.
Un premier signal a été donné le 31 mars dernier, avec la signature de la charte d’engagement par les fournisseurs de produits agricoles et alimentaires ainsi que par les enseignes de la grande distribution. « Il est indispensable qu’elle soit mise en œuvre pour permettre à l’activité brassicole de conforter sa reprise économique. Dans ce contexte, les acteurs de la grande distribution se sont engagés à ne pas appliquer de pénalités logistiques » , poursuit Brasseurs de France, qui précise que cet engagement est essentiel dans le contexte actuel, compte tenu des possibles difficultés d’approvisionnement des brasseries.
« Notre filière brassicole est une filière dynamique, créatrice d’emplois sur l’ensemble du territoire. 2 300 brasseries sont implantées en France, 1er pays européen en nombre de brasseries. Nous devons la préserver et la soutenir, pour qu’elle demeure un des fleurons de l’agroalimentaire français » , résume Matthias Fekl, président de Brasseurs de France. ■
Journaliste depuis plus de 25 ans, Olivier Malcurat entre dans l’univers de la bière en 2018 avec Le Pod’capsuleur, le podcast qui aime la bière et les brasseurs. En juillet 2020, il lance Bière Actu, un site d’information indépendant et participatif à trois voix : journalistes, experts et professionnels.