Au Japon, Asahi relance ses brasseries

© Shawn Harquail / Flickr

Suite à la cyberattaque majeure qui a paralysé ses sites de production, le géant japonais de la bière a pu relancer la production dans ses usines. Le brasseur multiplie les mesures de fortune pour éviter les pénuries.

Le 29 septembre, Asahi était ciblé par une cyberattaque d’envergure qui a paralysé ses systèmes informatiques, entraînant l’interruption des commandes, des livraisons et de la production dans ses brasseries. Selon une porte-parole du groupe cité par Investing, l’incident, survenu le 29 septembre, a forcé le géant brassicole à stopper non seulement la distribution de sa célèbre Super Dry (5 % alc/vol), mais aussi à suspendre l’activité de ses chaînes dans l’ensemble du pays.

Après plusieurs jours de paralysie, le brasseur a pu relancer partiellement la production dans ses six principales usines japonaises dès le 2 octobre, forcé de se rabattre sur un mode de gestion artisanal : prises de commandes par téléphone et commerciaux travaillant à l’ancienne, en se déplaçant chez le client.

L’entreprise, qui a confirmé avoir détecté des signes de transfert non autorisé de données, refuse de communiquer sur l’origine ou la résolution de l’attaque, établissant néanmoins des points de situation réguliers auprès de ses partenaires. Le président d’Asahi, Atsushi Katsuki, s’est excusé publiquement, assurant que tout était mis en œuvre pour garantir la continuité de l’approvisionnement. Le marché domestique du groupe japonais représenter environ 45 % du CA du groupe.

Cette cyberattaque met en lumière la vulnérabilité des infrastructures japonaises face à la montée des menaces numériques. Une enquête nationale rapportée par BFMTV rappelle que près d’un tiers des entreprises japonaises ont subi au moins une intrusions en 2024, un phénomène aggravé par la persistance de logiciels et matériels obsolètes, faute d’investissements suffisants dans la modernisation.

Pour l’instant, les expéditions reprennent progressivement mais l’épée de Damoclès d’une éventuelle rupture est toujours là. Asahi reste dans le flou sur un retour à la normale de son activité mais redouble d’efforts pour renforcer la sécurité et éviter toute récidive.