Après 3 ans d’embellie, la participation des brasseries au Concours Général Agricole est en baisse

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Alors que depuis 2019 le nombre d’échantillons présentés au CGA suivait une progression constante à deux chiffres, il est en recul cette année : symptôme des difficultés que connaît la filière.

Le Concours Général Agricole réunira le jury du concours des bières le lundi 26 février à Paris Expo, Porte de Versailles, en marge du 60e Salon International de l’Agriculture. 480 jurés l’an dernier, pour déguster 794 bières. 350 cette année pour 707 échantillons. Cela représente une baisse de – 11 % du nombre de bières en compétition alors que depuis 2020, il ne cessait d’augmenter (+ 25 % en 2022, + 12 % en 2023). Le nombre de brasseries présentant des produits au concours recule lui aussi : 136 cette année, soit 10 de moins qu’en 2023 (- 7 %). « Il y a plusieurs facteurs qui peuvent expliquer cette baisse, commente Olivier Alleman, commissaire général du Concours Général Agricole, joint par Bière Actu. D’une part, nous avons ouvert les inscriptions au concours un mois plus tard que l’an dernier, le 6 novembre, et d’autre part, quand on regarde la typologie des producteurs, on constate qu’on a perdu des petites brasseries locales et artisanales. Cette baisse de participation est symptomatique de la santé de la filière. Trois catégories de produits baissent cette année : la bière, les eaux de vie et les mistelles. »

Le Concours Général Agricole s’adapte aux tendances de marché en créant cette année une catégorie ‘Bières sans alcool’ dans laquelle une vingtaine de bières sont inscrites. En revanche, la catégorisation des bières reste identique aux autres années. « Nous avons réuni un comité de pilotage avec le commissaire du concours des bières et les représentants des deux syndicats de brasseurs et nous leurs avons présenté de nouvelles catégories : ils ont préféré ne rien changer » , rapporte Olivier Alleman. Quant aux présélection envisagées l’an dernier, elles n’ont plus lieu d’être selon le commissaire général du CGA : « Vu qu’il y a moins d’échantillons, nous n’avons plus besoin de faire de présélections. Il aurait fallu passer les 900 échantillons pour envisager d’organiser des présélections dans les régions. »